Le Quotidien de l'Art

Marché

Yann Bagot et Léonard Combier

Yann Bagot, "Chaos#12", 2012, encre de chine sur papier, 76 x 56 cm.
Yann Bagot, "Chaos#12", 2012, encre de chine sur papier, 76 x 56 cm.
Yann Bagot.
Yann Bagot, "Chaos#15", 2012, encre de chine sur papier, 76 x 56 cm.
Yann Bagot, "Chaos#15", 2012, encre de chine sur papier, 76 x 56 cm.
Yann Bagot.
Yann Bagot, "Promontoires#5", 2019, encre de chine sur papier, 205 x 125 cm.
Yann Bagot, "Promontoires#5", 2019, encre de chine sur papier, 205 x 125 cm.
Yann Bagot.
Léonard Combier, "Sans titre", 2020, encre et posca sur papier, 11,7 x 11,7 cm.
Léonard Combier, "Sans titre", 2020, encre et posca sur papier, 11,7 x 11,7 cm.
Léonard Combier/Galerie By Lara Sedbon.
Léonard Combier, "Sans titre", 2021, posca sur papier, 80 x 120 cm.
Léonard Combier, "Sans titre", 2021, posca sur papier, 80 x 120 cm.
Léonard Combier/Galerie By Lara Sedbon.
Léonard Combier.
Léonard Combier.
DR.

Coup de cœur DDessin 

Yann Bagot

C’est au cœur de la nature et du littoral breton que Yann Bagot, coup de cœur de l’édition 2021 de DDessin, réalise ses œuvres à l’encre de Chine. Là, parmi les roches et les végétaux, l’artiste fusionne avec les éléments pour mieux retranscrire leur ampleur et leur dynamique. La série « Promontoires », effectuée en plein air lors de différents séjours au sémaphore de la Pointe du Grouin, s’inscrit dans les recherches qu’il mène depuis 2012 sur les minéraux. Ces dessins atteignant plus de deux mètres s’accompagnent de la série « Titans », où l’artiste plonge ses papiers dans des bains de mer, depuis la grève. À l’instar du procédé photographique, l’eau salée dépose son empreinte sur le support, et agit comme un révélateur sur l’encre diluée. Les flux marins participent ainsi pleinement aux expérimentations de Yann Bagot, devenant à la fois sujet et médium de sa pratique. Une manière d’interroger le cycle de l’eau et la fragilité paradoxale des icebergs, titans de glace désormais en péril…

Léonard Combier

Gallery by Lara Sedbon

Il est capable de grandes compositions (on lui connaît une toile de 4 m2) comme de minuscules travaux (ses pages de passeport recyclées, où il tire profit des tampons et timbres, sont devenues une de ses signatures emblématiques) mais dans tous les cas, l’artiste use de la même minutie. À l’instar d’un Robert Combas, d’un Keith Haring ou, pour remonter plus loin dans le temps, d’un Augustin Lesage, il remplit toute la surface disponible d’un entrelacs de personnages, frises, hachures, végétations. Un véritable horror vacui travaillé au posca (un stylo qui stocke de la peinture, et dont il possède une collection impressionnante) dans une polychromie foisonnante, mais aussi, à l’encre, dans un noir et blanc qu’on ne saurait qualifier de sobre tant les motifs y abondent également – yeux, seins, résilles, écritures, lichens envahissants... Diplômé d’une grande école de commerce mais mordu de dessin dès son plus jeune âge, autodidacte, il fait partie de ces artistes qui suivent une voie personnelle, original croisement entre la revue MAD, les peintres spirites et les enlumineurs du Moyen Âge…

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