Le Quotidien de l'Art

Marché

Josué Comoe et Degann

Josué Comoé, "Étude d'âme I", stylo Bille et encre bic, 100 x 70 cm.
Josué Comoé, "Étude d'âme I", stylo Bille et encre bic, 100 x 70 cm.
Josué Comoé.
Josué Comoé, "Femme de feu", stylo Bille et encre, 100 x 70 cm.
Josué Comoé, "Femme de feu", stylo Bille et encre, 100 x 70 cm.
Josué Comoé.
Degann, "Bedroom 9", 2021, encre sur papier, 76 x 57 cm.
Degann, "Bedroom 9", 2021, encre sur papier, 76 x 57 cm.
Courtesy Degann et Art Absolument.
Degann, "Sunflowers",  série "Flowers", 2019, aquarelle sur papier, 41 x 63 cm.
Degann, "Sunflowers", série "Flowers", 2019, aquarelle sur papier, 41 x 63 cm.
Courtesy Degann et Art Absolument.

Josué Comoe 

La Pépinière d’artistes

Formé aux arts de l’image (photo et vidéo), c’est pourtant par la peinture et le dessin que le jeune Franco-ivoirien Josué Comoe a choisi de s’exprimer, en autodidacte. Utilisant le stylo bille noir, sa technique graphique du portrait s’avère plus complexe qu’elle n’y paraît, ne s’arrêtant pas à une représentation frontale de personnes. Le support papier est complètement saturé d’encre noire qui prend des reflets plus ou moins cuivrés, laissant apparaître figures de proches et autoportraits, dans une approche sculpturale, en quasi-relief. Inspiré par une dimension spirituelle, l’artiste parvient à faire ressortir l’âme de ses modèles. Selon l’angle du regard sur la feuille, il joue avec la lumière et, par là même, révèle une grande variation de sentiments. « J’ai envie de créer des œuvres qui appellent à la transcendance, des œuvres qui aspirent au meilleur, à quelque chose de bon et de grand. Il y a une part importante de spiritualité dans ce que je crée », confie l’artiste. Ses dessins sont portés par des lignes élévatrices, partant vers le haut de la feuille, pour mieux restituer la force de ces visages incarnés, vibrants d’énergie. 

Degann

Espace Art Absolument (Paris)

Il faut évidemment lire derrière les apparences (l’artiste cache elle-même, comme un indice, son vrai nom d’Anne de Groot, sous son pseudonyme). Ainsi, ses tournesols sont-ils des représentations réussies de la beauté des fleurs mais aussi, avec leur tête penchée, des allégories de la perte. Travaillant par séries, elle a accordé à ses débuts beaucoup d’attention au portrait, à des exercices d’introspection (« I do not know ») mais aussi à des événements de la vie réelle comme l’étonnante série « Lic-Hamo » qui revisite des drames du cyclisme – de l’agonie de Fausto Coppi à la chute fatale de Fabio Casartelli. « Mes peintures montrent des traces d'émotion, de pouvoir, de vulnérabilité et de réalité », dit-elle. Ce qu’incarnent ses créations les plus récentes, des Bedroomsvides, simplement éclairées par la lumière blanche qui tombe des fenêtres fermées. Mais les draps froissés, les édredons roulés, les oreillers que l’on devine encore chauds montrent en creux une présence humaine. Une autre forme de portrait… 

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