Le Quotidien de l'Art

Marché

Tudy Deligne et Bastien Faudon

Tudi Deligne, "Streaming space through (Dancer III)", 2019, graphite sur papier, 106 x 81 cm.
Tudi Deligne, "Streaming space through (Dancer III)", 2019, graphite sur papier, 106 x 81 cm.
Courtesy Tudi Deligne et Galerie Mariska Hammoudi.
Après Caravage - Le Martyre de Saint Matthieu", 2021, fusain sur papier, 120 x 105 cm.
Après Caravage - Le Martyre de Saint Matthieu", 2021, fusain sur papier, 120 x 105 cm.
Tudi Deligne, "The very first fire", 2020, graphite sur papier, 102 x 128 cm.
Tudi Deligne, "The very first fire", 2020, graphite sur papier, 102 x 128 cm.
Tudi Deligne et Galerie Mariska Hammoudi.
Bastien Faudon, "L’espace entre nous", 2021, dessin d’animation, extrait.
Bastien Faudon, "L’espace entre nous", 2021, dessin d’animation, extrait.
Courtesy Bastien Faudon et DDESSINPARIS.
Bastien Faudon.
Bastien Faudon.
DDESSINPARIS.

Tudi Deligne

Galerie Mariska Hammoudi (Paris)

Difficile de voir, de comprendre ou de s'accrocher à un détail. Tudi Deligne (né en 1986) nous fait perdre pied dans ses dessins monumentaux au graphite. S'il part de photographies représentant des scènes bien réelles, il brouille les repères comme le ferait un programme d'intelligence artificielle pour proposer une image de synthèse qui n'existe pas ou alors, qui aurait sa propre réalité. Une façon de pousser un peu plus loin le rêve de Dubuffet de se couper de l'asphyxiante culture, puisque Tudi Deligne nous propose de désapprendre à regarder pour que le spectateur devienne « l'auteur de son regard ». « Depuis quelques années, je développe des processus de travail qui voient se déstructurer les langages graphiques, notamment celui de la photographie, dans le but de créer des images glissantes, à la fois concrètes et indéterminées, intègres et innommables, orphelines, mais dotées d’une vie et d’une logique propre. » 

Bastien Faudon

Black Box

Le trait de Bastien Faudon s'éveille dans la Black Box (salle immersive) de la foire, consacrée au dessin en mouvement. Son film d’animation, intitulé L’espace entre nous, dépeint une sphère blanche pivotant sur un fond noir : elle se décompose en plusieurs strates, dévoile un écosystème de nervures, se glisse dans un grillage de lignes ondulées… L'artiste, dont la pratique est étroitement liée à la recherche scientifique, s’intéresse à notre perception du monde et tente de mieux en comprendre les rouages en faisant notamment appel à la cartographie, au documentaire animalier ou à l’imagerie scientifique. En soumettant ce globe animé à différents états, il pose une question d'ordre métaphysique : « Le vide nous sépare-t-il ? ». Et y confronte quelques pistes de réflexion, en évoquant la question de l'infiniment petit et de l’infiniment grand, notre rapport à l’espace-temps et la séparation entre le réel et le virtuel.

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