Tiziano Foucault-Gini
Ozenne Gallery (Paris)
Qu'on ne s'y trompe. La narration des images de Tiziano Foucault-Gini est trompeuse car à l'appréhension directe d'une narration évidente, il faut superposer une interprétation entre allégorie, critique et discours politique. Si ce dessin relate bien l'éruption du mont Saint Helens en 1980, il renvoie aussi et surtout au soulèvement de Gwangju qui intervient à la même date, à plus de 8 600 km en Corée du Sud, « l’un des plus meurtriers du XXe siècle » explique-t-il. « Sororité fut à l’origine un travail de documentation photographique réalisé l’année dernière. L’idée était de suivre des colleuses dans Paris et de photographier leurs actions. J’ai par la suite dessiné l’une de ces images pour représenter ces femmes en lutte. » La force du trait précis condensant une colère noire. De quoi séduire le jury du Prix Ddessin 2021 ?
1996 : Né au Mans.
2017 : École nationale supérieure des Beaux Arts du Mans, Licence
2018 : Académie des Beaux arts de Brera, Milan. Master 1 département graphique estampe.
2020 : École Kourtrajmé, première promotion section art et image.
2020 : Exposition « Jusqu’ici tout va bien », Palais de Tokyo.
2021 : Print show Château La Coste.
Vit et travaille à Montreuil.
Mary-Laëtitia Gerval
Galerie Marie Jaouen (Avignon)
Tout a sa beauté mais tout le monde ne la voit pas. Cette célèbre citation de Confucius pourrait parfaitement résumer l'œuvre de cette artiste multi-talents, à la fois peintre, photographe et fondatrice de sa propre maison d'édition spécialisée dans les ouvrages d’art de collection – pour ne citer que quelques exemples. « On a tendance à chercher la beau à l'extérieur de soi. Pourtant, je trouve qu’on est nous-mêmes faits de beauté », nous confie-t-elle. Les recherches sur le macroscopique et sur le cellulaire l'aident à s'en emparer : sa série présentée à l’occasion de la foire est inspirée par une coupe transversale d'une langue, un arbre Araucaria (empreint de symbolisme, il est considéré sacré par le peuple autochtone Mapuche et le poète Pablo Neruda lui a consacré un poème) et un chou de Bruxelles. Difficile de les reconnaître à l’œil nu : leur anatomie, délicatement dessinée à l'encre de Chine ou à partir de techniques mixtes (mine de plomb, feutre, plume...) se travestit en d’harmonieuses compositions abstraites. Une manière d’affirmer l'universalité au sein de ce qu’il y a de plus particulier…
1979 : Née à Avignon.
1987/1993 : Initiation à la peinture par le maître hollandais Hank Wisser.
1988/1994 : Formation de peintre classique aux Beaux-Arts d’Avignon.
1999/2000 : Diplôme d’expertise de tableaux anciens à l’école des ventes de Paris-Drouot.
2008 : Création de sa propre maison d’édition, Gerval.
2018 : Première exposition monographique « Omorfiá » à l’Institut Culturel Bernard Magrez (ICBM) .
Vit et travaille entre Avignon et Bédoin.