Le Quotidien de l'Art

Marché

Tiziano Foucault-Gini et Mary-Laetitia Gerval

Tiziano Foucault-Gini, "Rabbia", 2021, graphite sur papier, 53 x 46 cm.
Tiziano Foucault-Gini, "Rabbia", 2021, graphite sur papier, 53 x 46 cm.
Tiziano Foucault-Gini/Courtesy Tiziano Foucault-Gini et Ozenne Gallery.
Tiziano Foucault-Gini, "Collision", 2020, graphite sur papier, 29 x 36,5 cm.
Tiziano Foucault-Gini, "Collision", 2020, graphite sur papier, 29 x 36,5 cm.
Tiziano Foucault-Gini.
Mary-Laetitia Gerval, série « La beauté du vivant », 2020, techniques mixtes sur papier, 40 x 30 cm.
Mary-Laetitia Gerval, série « La beauté du vivant », 2020, techniques mixtes sur papier, 40 x 30 cm.
Courtesy Mary-Laetitia Gerval et Galerie Marie Jaouen.
Mary-Laetitia Gerval.
Mary-Laetitia Gerval.
DDESSIN, Paris.

Tiziano Foucault-Gini

Ozenne Gallery (Paris)

Qu'on ne s'y trompe. La narration des images de Tiziano Foucault-Gini est trompeuse car à l'appréhension directe d'une narration évidente, il faut superposer une interprétation entre allégorie, critique et discours politique. Si ce dessin relate bien l'éruption du mont Saint Helens en 1980, il renvoie aussi et surtout au soulèvement de Gwangju qui intervient à la même date, à plus de 8 600 km en Corée du Sud, « l’un des plus meurtriers du XXe siècle » explique-t-il. « Sororité fut à l’origine un travail de documentation photographique réalisé l’année dernière. L’idée était de suivre des colleuses dans Paris et de photographier leurs actions. J’ai par la suite dessiné l’une de ces images pour représenter ces femmes en lutte. » La force du trait précis condensant une colère noire. De quoi séduire le jury du Prix Ddessin 2021 ?

Mary-Laëtitia Gerval

Galerie Marie Jaouen (Avignon)

Tout a sa beauté mais tout le monde ne la voit pas. Cette célèbre citation de Confucius pourrait parfaitement résumer l'œuvre de cette artiste multi-talents, à la fois peintre, photographe et fondatrice de sa propre maison d'édition spécialisée dans les ouvrages d’art de collection – pour ne citer que quelques exemples. « On a tendance à chercher la beau à l'extérieur de soi. Pourtant, je trouve qu’on est nous-mêmes faits de beauté », nous confie-t-elle. Les recherches sur le macroscopique et sur le cellulaire l'aident à s'en emparer : sa série présentée à l’occasion de la foire est inspirée par une coupe transversale d'une langue, un arbre Araucaria (empreint de symbolisme, il est considéré sacré par le peuple autochtone Mapuche et le poète Pablo Neruda lui a consacré un poème) et un chou de Bruxelles. Difficile de les reconnaître à l’œil nu : leur anatomie, délicatement dessinée à l'encre de Chine ou à partir de techniques mixtes (mine de plomb, feutre, plume...) se travestit en d’harmonieuses compositions abstraites. Une manière d’affirmer l'universalité au sein de ce qu’il y a de plus particulier…

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