Manon Pellan
Galerie Olivier Waltman (Paris)
Si le médium de Manon Pellan est exclusivement le dessin, c'est pour traiter des thèmes qui se rattachent au quotidien, au banal et à la vie domestique. Soit dédiés à la rhyparographie comme elle le rappelle elle-même avec ce mot renvoyant au monde antique. Elle érige en sujet unique une assiette ébréchée, une fin de repas, le contenu d'une poubelle vue du dessus, un cendrier, une chemise derrière laquelle un corps s'efface... Autant de réflexions autour de la nature morte ou du drapé qui constituent deux axes à partir desquels on peut tirer des fils de l'histoire de l'art. Mais il y a toujours une étrangeté et parfois une inquiétude qui se dégagent de ses dessins où la rigueur du trait scrute les détails et la sensation des matières, sans pour autant basculer dans le réalisme photographique. Ses œuvres sont autant de projections dans un monde de rêveries qui transfigurent des fragments du réel.
galeriewaltman.com
1989 : Née à Évreux.
2009 : Exposition collective « Fictions urbaines », galerie de l’ESADHaR, Rouen.
2012 : Diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP), École des Beaux-arts de
Rouen.
2016 : « Ocurieux », Galerie éphémère, Paris.
2017 : Exposition collective, Salon d’Art, Bellevilloise, Paris.
2020 : Finaliste du prix de dessin Pierre David-Weill, Académie des beaux-arts.
Vit et travaille à Saint-Ouen-l'Aumône.
Anaïs Prouzet
Galerie Robet Dantec (Belfort)
Dans ses dessins au fusain, Anaïs Prouzet s'attache à retranscrire des expériences de vie qu'elle transcende, à travers sa pratique du portrait hyperréaliste, en totems qu'elle souhaite éternels. Ses proches, qu'elle couche sur le papier, incarnent une vision presque allégorique de l'amour, de la mort, du bonheur, de la souffrance ou de la fragilité. Avec son dessin Dis moi où, je préfère t'attendre, Anaïs Prouzet représente pour la première fois son mari. Entouré d'une végétation luxuriante, le soleil baignant le fond de la scène, le visage déformé par l'effort, il maintient désespérément le corps inerte de sa femme dont le haut du buste n'existe déjà plus. Une scène presque christique qui n'est pas sans rappeler une Pietà et dont le réalisme hypertrophié, le jeu de clair-obscur, la composition et les symboles cachés font écho aux peintures de la Renaissance, si chères à l'artiste. Derrière les figures de ces ambassadeurs intimes, transparaît une certaine mélancolie. Il ne s'agit plus seulement de se souvenir mais d'éterniser coûte que coûte le présent.
galerierobetdantec.com
1992 : Née à Grasse.
2011 : École préparatoire, Ateliers de Sèvres, Paris.
2017 : DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Nantes.
2020 : Solo show « Pour toujours », galerie Robet Dantec, Belfort.
2021 : Résidence TRANSAT/Ateliers Médicis.
2021 : Prix de dessin Pierre David-Weill - Académie des Beaux-Arts.
Vit et travaille près d’Avignon.