Le Quotidien de l'Art

Marché

Manon Pellan et Anais Prouzet

Manon Pellan, "Ghost 7", crayon graphite sur papier, 76 x 56 cm.
Manon Pellan, "Ghost 7", crayon graphite sur papier, 76 x 56 cm.
Courtesy Manon Pellan et Galerie Olivier Waltman.
Manon Pellan, "Ghost 8", crayon graphite sur papier, 76 x 56 cm.
Manon Pellan, "Ghost 8", crayon graphite sur papier, 76 x 56 cm.
Courtesy Manon Pellan et Galerie Olivier Waltman.
Manon Pellan, "Rose Quartz", 2020, crayon graphite et encre sur papier, 185 x 130 cm.
Manon Pellan, "Rose Quartz", 2020, crayon graphite et encre sur papier, 185 x 130 cm.
Courtesy Manon Pellan et Galerie Olivier Waltman.
Anaïs Prouzet.
Anaïs Prouzet.
Galerie Robet Dantec.
Anaïs Prouzet, "L'Incrédulité II", 2019, fusain sur papier,
64,5 x 48 cm.
Anaïs Prouzet, "L'Incrédulité II", 2019, fusain sur papier,
64,5 x 48 cm.
Courtesy Anaïs Prouzet et Galerie Robet Dantec - Belfort.
Anaïs Prouzet, "Sans titre", 2019, fusain sur papier, 54,5 x 62,5 cm.
Anaïs Prouzet, "Sans titre", 2019, fusain sur papier, 54,5 x 62,5 cm.
Courtesy Anaïs Prouzet et Galerie Robet Dantec - Belfort.
Anaïs Prouzet, "Dis-moi où, je préfère t’attendre", 2019, fusain sur papier, 143,5 x 99,5 cm.
Anaïs Prouzet, "Dis-moi où, je préfère t’attendre", 2019, fusain sur papier, 143,5 x 99,5 cm.
Courtesy Anaïs Prouzet et Galerie Robet Dantec.

Manon Pellan

Galerie Olivier Waltman (Paris)

Si le médium de Manon Pellan est exclusivement le dessin, c'est pour traiter des thèmes qui se rattachent au quotidien, au banal et à la vie domestique. Soit dédiés à la rhyparographie comme elle le rappelle elle-même avec ce mot renvoyant au monde antique. Elle érige en sujet unique une assiette ébréchée, une fin de repas, le contenu d'une poubelle vue du dessus, un cendrier, une chemise derrière laquelle un corps s'efface... Autant de réflexions autour de la nature morte ou du drapé qui constituent deux axes à partir desquels on peut tirer des fils de l'histoire de l'art. Mais il y a toujours une étrangeté et parfois une inquiétude qui se dégagent de ses dessins où la rigueur du trait scrute les détails et la sensation des matières, sans pour autant basculer dans le réalisme photographique. Ses œuvres sont autant de projections dans un monde de rêveries qui transfigurent des fragments du réel. 

Anaïs Prouzet

Galerie Robet Dantec (Belfort)

Dans ses dessins au fusain, Anaïs Prouzet s'attache à retranscrire des expériences de vie qu'elle transcende, à travers sa pratique du portrait hyperréaliste, en totems qu'elle souhaite éternels. Ses proches, qu'elle couche sur le papier, incarnent une vision presque allégorique de l'amour, de la mort, du bonheur, de la souffrance ou de la fragilité. Avec son dessin Dis moi où, je préfère t'attendre, Anaïs Prouzet représente pour la première fois son mari. Entouré d'une végétation luxuriante, le soleil baignant le fond de la scène, le visage déformé par l'effort, il maintient désespérément le corps inerte de sa femme dont le haut du buste n'existe déjà plus. Une scène presque christique qui n'est pas sans rappeler une Pietà et dont le réalisme hypertrophié, le jeu de clair-obscur, la composition et les symboles cachés font écho aux peintures de la Renaissance, si chères à l'artiste. Derrière les figures de ces ambassadeurs intimes, transparaît une certaine mélancolie. Il ne s'agit plus seulement de se souvenir mais d'éterniser coûte que coûte le présent. 

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