Le parquet de Besançon a annoncé le classement sans suite de l'enquête ouverte pour viols et agressions sexuelles qui auraient été commis à l'Institut supérieur des Beaux-Arts (Isba) de Besançon, dénoncés par Balance ton école d’art Besançon. Si selon le parquet, « les éléments fournis sont insuffisamment caractérisés », les investigations ont malgré tout « permis d'identifier cinq faits plus graves : deux viols, deux agressions sexuelles et un harcèlement sexuel ». Le procureur de la République Etienne Manteaux, qui avait lancé un appel à témoignages sur les réseaux sociaux, a déclaré lors d'une conférence de presse jeudi 3 juin : « L’enquête préliminaire menée par la sûreté départementale a permis d’identifier 17 témoignages. Les investigations ont été compliquées car il s’agissait de dépositions anonymes. Cinq faits ont pu être identifiés comme les faits les plus graves. Sur les deux faits de viols : le témoignage numéro 2 faisait état d’une fellation imposée à 5h du matin par un enseignant de l’ISBA. La victime ne s’est pas dévoilée aux enquêteurs. Le mis en cause a été entendu, admet ce rapport sexuel et parle d’une relation consentie. Il n’y a pas pu avoir de contradictoire dès lors que la personne ne s’est pas fait connaître ». Les faits relatés dans un autre témoignage relatant un viol restent « flous ». Le procureur ajoute que si sur le plan pénal il n'y pas matière à poursuivre, le dossier a été transmis à la maire de Besançon Anne Vignot pour d'éventuelles mesures disciplinaires.