Les librairies ? Ouvertes. Les disquaires ? Ouverts. Les boutiques de vidéos ? Ouvertes. Jusque-là, les galeries fulminaient, mais auraient pu avaler cette énième couleuvre offerte aux arts visuels dans le cadre du nouveau confinement du 19 mars – ou « freinage » pour employer le vocabulaire présidentiel. Mais dans le marchandage entre l'exécutif et les représentations catégorielles, une activité, soustraite aux règles générales de fermeture, a mis le feu aux poudres. Il s'agit des maisons de ventes, qui ont eu le droit de poursuivre leur activité – ce dont s'est félicité à juste titre le patron du Conseil des ventes, Henri Paul, dans un message du 20 mars : « Pour la seconde fois dans cette période difficile que nous traversons depuis plus d’un an, je suis porteur de bonnes nouvelles : le gouvernement maintient l’ouverture des salles de ventes volontaires dans les zones où des mesures restrictives sont prises en raison de la progression de la pandémie. Vous allez donc pouvoir maintenir votre calendrier de ventes sans changement, en veillant bien évidemment au strict respect des gestes barrières et aux précautions sanitaires habituelles ».
Les pouvoirs publics muets
Le hic, c'est que les…