Entre les foires annulées en cascade, les galeries portes closes et les enchères suspendues, les premiers mois de 2020 laissaient présager le pire pour le marché de l’art. Le rapport financé par Art Basel et son sponsor UBS, rédigé depuis 10 ans par l’économiste Clare McAndrew, donne une photographie plus nuancée. Selon cette bible, qui prend en compte maisons de vente, galeries et foires, les ventes d’art et antiquité ont baissé de 22 %, pour s’établir à 50,1 milliards de dollars (42 milliards d’euros), légèrement en dessous du niveau de 2010 – dans le même temps, l’économie mondiale devrait observer une chute de 4,2 %, selon les prévisions de l’OCDE. « Tous les segments du marché ont subi une baisse l’an dernier, aboutissant à la plus importante récession dans le marché de l’art depuis la crise financière de 2009 », commente en préambule du rapport Noah Horowitz, directeur Amérique d’Art Basel. Après la crise des subprimes, le marché avait baissé de 36 %.
Les États-Unis toujours en tête
La concentration du marché, elle, n’a pas reculé. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine se taillent toujours…