Distribués sur sept étages d’un immeuble de bureaux à Clichy (qui en comporte seize), ils seront visibles les 5 et 6 mars, dans le cadre de journées professionnelles. Incarné depuis juin dernier par Poush – initialement pour une période d’un an, étendue à décembre 2021 – le projet mis au point par les fondateurs de Manifesto, agence de conseil culturel et de production artistique fondée par Laure Confavreux-Colliex et Hervé Digne, se veut incubateur d’artistes émergents à confirmés, et plateforme d’échanges disciplinaires. Après une sélection sur appel à candidatures pilotée par Yvannoé Kruger, directeur artistique de ce lieu éphémère, les artistes bénéficient d’espaces à loyer modéré (entre 11 et 14 € le m2), et d’un soutien artistique, juridique et administratif. En préfiguration de l’invitation formulée par Art Paris à Hervé Mikaeloff dans le cadre de l’élaboration d’un parcours lors de l’édition de la foire en septembre, le commissaire a exploré la production de Poush, où se tiendra également une exposition ce même mois. « Mon angle d’attaque a été un coup de projecteur sur la nouvelle figuration en France, autour du portrait », indique Mikaeloff, qui a choisi onze artistes. Parmi eux, Rose Barberat (née en 1994) et Charles Hascoët (né en 1985) : « Barberat réalise des portraits et scènes de genre assez classiques, souvent dénudés et plongés dans un prisme de couleurs monochromes, bleu ou orange. C’est une figuration à la Alain Jacquet, un peu onirique. Quant à Charles Hascoët, récemment exposé à la New Galerie, il tient, à mon sens, d’une mouvance post-Garouste. Il développe une figuration lyrique, presque narrative, où il se met souvent en scène via des récits bibliques, ou des scènes imaginaires. Ces deux artistes représentent deux aspects distincts de la figuration présents à Poush, et intéressants à suivre. »
Poush, 6, boulevard du Général Leclerc, 92110 Clichy
poush-manifesto.com