Ou Ite missa est, pour rester dans les locutions latines : la messe est dite. La chapelle Saint-Joseph de l'Université catholique de Lille, édifiée en 1886, est depuis mercredi dernier la proie des pelleteuses. Le feuilleton, commencé en juin 2020 avec l'alerte lancée par une association de défense du patrimoine, se conclut donc dans les gravats après maints épisodes (bien résumés par nos confrères de la Tribune de l'Art, latribunedelart.com). Après un sursis sur l'exécution du permis de démolir, accordé par Franck Riester, le classement au titre des monuments historiques a finalement été refusé en novembre dernier (voir QDA du 8 juin et du 16 novembre 2020), scellant le destin du monument. Adieu aux vitraux et autres clochetons néo-gothiques : la voie est donc libre pour ce « pôle d'excellence » de l'enseignement catholique, défini par l'acronyme JUNIA. Plusieurs écoles d'ingénieurs vont être réunies dans le proche palais Rameau appelé à être restauré – l'ensemble représentant un investissement de 120 millions d'euros. Stéphane Bern y est allé d'un tweet rageur : « Halte aux démolisseurs et aux fossoyeurs du patrimoine. Vous aurez un jour à répondre de vos actes, certes légaux, mais iniques ! ».
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