Après Eldorado et Utopia, voici Fiesta. Comme les précédentes, la 7e édition de cette manifestation culturelle créée en 2006, avec 47 expositions et plusieurs centaines d’événements, opte pour un thème fédérateur, de prime abord joyeux, coloré et grand public, mais qui fonctionne aussi comme un cheval de Troie permettant une réflexion sérieuse sur le monde. Secret de cette continuité, le thème a été choisi sous l’égide de l’ancien directeur artistique de l’événement, Didier Fusillier (désormais aux manettes du Grand Palais), avant l’arrivée de son remplaçant : l’historien Jean-François Chougnet, ex-président du Mucem de Marseille et ex-directeur de Marseille-Provence 2013 (Capitale européenne de la culture).
La fête dans les gènes
« En cette période d’incertitude et d’angoisse, secouée par les guerres et les problèmes sociaux, la fête est un moment de liberté, de créativité et de convivialité qui nous permet de nous retrouver ensemble. La fête et la culture doivent nous servir de boussole », a déclaré Martine Aubry lors de son dernier discours d’ouverture de lille3000, l’élue ayant démissionné en mars de son poste de maire de Lille, qu’elle occupait depuis 24 ans. Dans le Nord, on sait faire la fête. Une tradition qui remonte au Moyen Age, s’est…