Les Kienholz sont deux, comme les Christo ou les Oldenburg… Le travail commencé seul par Edward Kienholz (1927-1994), puis continué avec Nancy (1943-2019), dynamite les travers de la société américaine, dont la violence aux enfants – cette petite fille coincée entre le grillage et la Dodge a été abandonnée par ses parents au milieu d’une autoroute. On peut voir en permanence une fameuse installation au Stedelijk (The Beanery, la reconstitution très personnelle d’un bar de L.A.) ou, actuellement à la Pointe de la Douane à Venise, le dérangeant Roxys, bordel pour soldats avec jukebox. Mais cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu réunies à Paris autant de leurs installations tirant à blanc sur le militarisme, le racisme, le sexisme, le consumérisme. Pas de quartier...
Edward & Nancy Kienholz, à la galerie Templon (28, rue du Grenier Saint-Lazare, 75003 Paris), jusqu’au 31 octobre.
templon.com