Elles portent toutes le même nom, « fleurs jouies », ne laissant aucune ambiguïté quant à la lecture ou l'interprétation de cette galerie de portraits végétaux d'Alberto Sorbelli. Pistils dressés agressivement vers le ciel ou capitules étirés aux contours de vulves, elles n'ont rien de naïf ou d'anecdotique, et pourraient apparaître comme des contrepoints d'une rigidité pressante d'une certaine censure morale. La force solaire et rayonnante qui se dégage de ces fleurs réelles ou inventées se traduit par une explosion de couleurs aux pastels à l'huile, jetées dans la dynamique de l'instant. Ces dessins éclairent un des versants de l'œuvre d'Alberto Sorbelli qui s'amuse à bousculer l'esprit « petit bourgeois » de la société et du monde de l'art contemporain en particulier, et ce, depuis ses études aux Beaux-arts de Paris où il a créé son premier personnage, le secrétaire d'Alberto Sorbelli. Suivront la pute, l'agressé et le fol. Provocateur pour certains, révélateur pour d'autres, il déstabilise pour nous éveiller.
« Alberto Sorbelli. Fleurs jouies », galerie Mazarine Variations, jusqu'au 7 novembre.
mazarine-variations.com