Antoine de Galbert, le buissonnier
Voilà vingt-cinq ans, lorsqu'Antoine de Galbert ouvre sa galerie à Grenoble, il ignore qui est Marcel Duchamp. Il commence à acheter ses propres artistes, puis, après avoir fermé boutique, il glisse vers une période « paillette », « des achats de posture », selon ses mots. Brève parenthèse fêtarde. Il retourne très vite à ses premiers amours, vers ceux que le marchand Daniel Cordier appelait « les derniers de la classe, les insoumis, les solitaires », l'art brut, et plus généralement les oeuvres braconnant dans les limites de l'inconscient, celles tutoyant la mort, reliquaires ou vanités contemporaines. « La définition du goût est passionnante. Il y a un mauvais goût qui…