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Kourtrajmé, vivre vite

Kourtrajmé, vivre vite

Au départ, c'était une association entre « potes » qui « kiffaient » et qui tournaient à toute allure sur des terrains vagues de Montfermeil. Depuis, grâce à Ladj Ly, qui s'est affirmé avec Les Misérables, ses copains et de nouveaux venus comme JR, c'est devenu une véritable école de cinéma, rageuse et nerveuse. Pour refléter l'urgence des temps, la promotion en cours de Kourtrajmé (court-métrage en verlan) a relevé le défi de monter en quelques semaines une exposition workshop. Ouverte seulement 10 jours, elle mêle dans les grands espaces du Palais de Tokyo des installations, des vidéos, des dessins, des peintures, des sons, des objets trouvés : une réflexion tambour battant sur ce qui a changé (ou pas) dans les banlieues depuis La Haine, le film de Mathieu Kassovitz, qui avait été le détonateur du mouvement. Ces noms encore inconnus (comme Baye-Dam Cissé, peintre autodidacte de 31 ans d'origine sénégalaise, qui s'est baptisé rakajoo – « têtu » en wolof –, et qui retrouve dans ses toiles non encadrées des échos expressionnistes de Grosz ou Kirchner) forment un ensemble tonique dans lequel devraient éclore quelques talents de demain.

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Par Rafael Pic

Article issu de l'édition N°1999