Depuis une semaine, le feuilleton des révélations au sujet du congédiement express de la directrice du musée des Beaux-Arts de Montréal, Nathalie Bondil, alimente les prises de position quotidiennes (lire le Quotidien de l'Art du 15 juillet). Alors que venait d’être annoncée la nomination de Mary-Dailey Desmarais au poste de directrice de la conservation, afin d’alléger la tâche de travail de la directrice générale, voilà que tout s’est emballé à une vitesse ahurissante. Le 10 juillet dernier était révélé que cette nomination s’expliquait par des conditions de travail toxiques reprochées à Nathalie Bondil. Et que faute de réaction adéquate de sa part, la reconduction de son mandat était sujette à révision. Après le refus par la principale intéressée de délaisser ses fonctions en ne gardant que son titre et le commissariat de deux expositions de son choix pour l’année à venir, le congédiement ne laissait plus de doute. Il est advenu lundi, avec effet immédiat : comprendre ici avec interdiction d’accès à ses courriels et son téléphone, et interruption de salaire. Comme une malfaitrice. Interdiction aussi de s’exprimer dans les médias pendant que Michel de la Chenelière, président du conseil d’administration devenu directeur du musée par intérim, insistait sur la toxicité de la gouvernance de Nathalie Bondil et certains des membres de son équipe en scénographie. Mais le…