Stéphane Aquin, directeur du musée des Beaux-Arts de Montréal, nous l'avait annoncé en mai dernier : l'institution québécoise a créé au sein de la conservation un poste pour les arts autochtones, afin d'étudier et acquérir des œuvres des peuples d'Amérique et d'ailleurs, de « contribuer à l'affirmation des peuples autochtones et à la conduite de protocoles culturels », mais aussi de révéler de nouvelles générations d'artistes. C'est Léuli Eshrāghi (qui se définit comme non-binaire) qui a été nommé]]>e conservateurice à ce poste. Commissaire d'exposition, chercheur]]>e et artiste d'origines samoane, iranienne, chinoise et européenne, Léuli Eshrāghi est titulaire d'un postdoctorat de l'université Concordia, à Montréal, et d'un doctorat en pratiques de commissariat de l'université Monash, à Melbourne. Commissaire en 2023 de la 8e biennale TarraWarra, « ua usiusi faʻavaʻasavili », à Healesville, en Australie, iel a contribué au développement du programme Blue Assembly au musée d'art de l'université du Queensland, et a été conseiller.e scientifique de l'exposition « Réclamer la terre » au Palais de Tokyo, à Paris, en 2022. Auteur]]>ice en 2023 de Indigenous Aesthetics and Knowledges for Great Ocean Renaissances (Common Room Editions), Léuli Eshrāghi mène en parallèle une carrière artistique axée sur la performance, l'installation, la vidéo et l'écriture. Son travail a été présenté à la Tate Modern de Londres, au Museum of Contemporary Art Australia de Sydney et à la biennale de Sharjah.