Certains déboulonnent des statues. D’autres ramollissent des obélisques, dont la pointe gît piteusement à terre. Cette œuvre monumentale de l’artiste Ivan Argote, qui entend elle aussi mettre à mal les symboles du pouvoir, constitue l’une des attractions des Extatiques. Maintenue malgré les circonstances, la troisième édition de cette exposition en plein air propose un parcours sur toute la longueur de l’Esplanade de la Défense, du bassin Takis jusqu’à la fontaine Agam, mais aussi dans les jardins de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt. Placée sous le commissariat de Fabrice Bousteau (directeur de la rédaction du Quotidien de l’Art), elle brouille à la fois nos sens et nos repères : une vingtaine d’œuvres jouent aussi bien sur la vision (le tourbillon anamorphique de Felice Varini), que sur l’odorat (les parfums de Julie C. Fortier) ou même l’ouïe (le vent qui s’engouffre dans les murs de briques d’Hector Zamora, les hommes-fontaines de Fabrice Hyber).
« Les Extatiques », La Défense et Seine Musicale, jusqu’au 4 octobre
parisladefense.com/fr/les-extatiques