Face à la profusion des expositions temporaires, les conservateurs réfléchissent à la manière de remettre les collections permanentes sous les feux de la rampe. « Certes, les expositions temporaires entraînent une hausse de la fréquentation. Mais le temps passé à les organiser est celui en moins que nous passons sur l'étude de notre collection. On assiste à une dérive pernicieuse, la naissance du prêt gagé, du prêt contre échange », confie Sylvain Amic, directeur du musée des beaux-arts de Rouen.
Mettant à exécution ses convictions, le conservateur a lancé à l'automne « le Temps des collections ». « Il fallait remédier à l'émiettement de nos forces sur des événements perlés au fil de l'eau. J'ai voulu recentrer notre programmation sur deux temps forts visibles : une grande exposition…