Depuis la colline de Byrsa, à Carthage, s'offre au visiteur une vue magnifique sur la baie de Tunis. C'est ici que selon la légende serait mort Saint-Louis en 1270 et que se dresse depuis le XIXe siècle une cathédrale consacrée à l'ancien roi de France. Ce périmètre historique, sur lequel s'élèvent encore les ruines de maisons puniques, accueille le musée national de Carthage, haut lieu de l'archéologie tunisienne. Deux jeunes commissaires d'exposition, Khadija Hamdi (lire p. 3) et Timo Kaabi-Linke, ont décidé d'y organiser la première édition de « Carthage Contemporary ». Dans les salles du musée, où quelques murs sont couverts de mosaïques romaines, vingt-sept artistes ont été invités, sous le thème de « Chkoun ahna » (qui sommes-nous?), révélateur de la quête d'identité dans laquelle se trouve la Tunisie post-révolutionnaire. L'entrée de l'exposition se fait au son de la vidéo de l'artiste libanaise…