Sur les 113 lots proposés lors de la dernière vente de photographies de Sotheby's à Paris, le 15 mai, seuls 49 ont trouvé preneur, soit un taux d'invendus de presque 57 % et un total de 727 625 euros. Très attendu, le lot numéro 4, un album du maître de la photographie primitive Gustave Le Gray offrant 9 tirages salés, dont 8 immortalisant les murs couverts de toiles du Salon de 1852 (lire Le Quotidien de l'Art du 14 mai dernier), a été ravalé. Il était estimé 240 000-280 000 euros. On en connaissait trois exemplaires au total, dont celui-ci. Son sujet indéniablement historique et documentaire, mais peu attrayant, était fort éloigné des photographies de Le Gray qui ont fait son succès aux enchères ces dernières années, ses paysages et en particulier ses vagues (Grande vague à Sète s'était envolée à 507 500 livres sterling à Londres chez Sotheby's en octobre 1999). Par ailleurs, si Man Ray, Henri Cartier-Bresson ou Walker Evans ont bien fonctionné, certains lots importants n'ont pas trouvé preneur, tels qu'une vue du siège de la Société Générale à Paris par Ahmet Ertug, de 2011 (est. 30 000-40 000 euros), ou un portfolio de dix tirages de 2001 par Peter Lindbergh (est. 40 000-50 000 euros). Par contraste, la vente de photographies organisée par Phillips de Pury & Company à Londres, le 17 mai, a mieux marché, récoltant l'équivalent de 2,7 millions d'euros, pour 162 lots proposés, dont 72,8 % ont trouvé preneur.