Chargées du dépôt légal numérique dans l'Hexagone (loi Dadvsi de 2006), les équipes de la Bibliothèque nationale de France procèdent depuis le mois de janvier à la collecte de contenus liés au Covid-19 en suivant l’évolution et l’impact global de la pandémie sur le web français. Les équipes balayent tous les aspects de l'épidémie : médicaux, scientifiques, mais aussi sociaux, économiques, politiques et culturels. À la mi-avril, la collecte couvrait près de 2 000 sources dont une partie s'était déjà évanouie dans les méandres d'internet. Une équipe de huit personnes au sein de l'institution, en association avec des bibliothèques et services d'archives en France et des partenaires à l'étranger, se livre à cette tâche pour « constituer le patrimoine de demain ». Il ne s'agit pas d'une démarche inédite pour la BnF, qui organise régulièrement des collectes dites d’« actualités éphémères » afin de saisir les répercussions d’un événement sur le web et les réseaux sociaux. D'autres institutions à travers le monde se sont lancées dans une expérience semblable avec une ambition commune : jouer collectif.
Le Mucem sollicite les confinés
Le 20 avril dernier, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée lançait une grande opération participative consacrée à la collecte d’objets témoins de la période de confinement en réalisant un appel aux dons ouvert à tous dans lequel il demandait aux participants de soumettre des « objets surprenants, inattendus, officiels ou bricolés (...) qui symbolisent,…