Les étudiantes en design graphique de l'EESAB- site de Rennes Louna Amisse, Agathe Delrue, Clara Deprez et Sophie Vela collectent depuis 2019 des témoignages de discrimination et harcèlement à caractère sexuel, raciste ou validiste. Les glanant d'abord au sein de leur propre école, elles élargissent rapidement leur champ à l'ensemble des écoles d'art et de design francophones, publiques ou privées, afin de montrer « que ces discriminations sont présentes partout, loin d’être des cas isolés ». Pour sensibiliser étudiant.e.s et enseignant.e.s et montrer la banalisation des discriminations, les quatre étudiantes ont créé des affiches à partir de ces témoignages, qui peuvent être imprimées et placardées dans les établissements (voir lesmotsdetrop.fr). Mais les écoles d'art sont loin d'être les seuls lieux, dans le domaine culturel, à connaître des faits de harcèlement : dans un article publié cette semaine dans Le Monde, ont lit que les chantiers de fouilles n'y dérogent pas et que les agressions sexistes et sexuelles y fusent également. Afin d'y sensibiliser le milieu de l'archéologie, la chercheuse Béline Pasquini a rassemblé plusieurs témoignages dans l'exposition « Archéo-sexisme » qui fait le tour des campus.