L’ISTAT (l’équivalent italien de l’INSEE) a publié le 21 mai des statistiques mesurant l’impact du coronavirus sur les 460 musées et sites archéologiques nationaux de la péninsule. L’ensemble avait reçu 54,8 millions de visiteurs en 2019, dont 7,6 millions au Colisée, 4,4 millions aux Offices et 3,9 millions à Pompéi, pour des revenus globaux de 243 millions d’euros. Sur le trimestre correspondant au lockdown (mars-mai), 19 millions de visiteurs auraient dû franchir les portes de ces institutions. Le manque à gagner est évalué à 78 millions d’euros. Le rapport en profite pour dresser un bilan plutôt alarmant du retard numérique mis en évidence par le confinement : à peine plus d’un musée sur dix (11,5%) dispose d’un catalogue scientifique numérique, seulement un sur cinquante a numérisé la totalité de sa collection et moins d’un sur cent l’a rendue accessible en ligne. La fracture digitale se mesure à un autre indicateur simple : moins de la moitié des institutions (43,7%) disposent d’un site internet propre.
Le chiffre du jour