S’il est un indicateur qui montre que le musée d’Orsay croit en l’avenir, c’est le texte publié au Journal officiel du 24 mai. Cet arrêté d’insaisissabilité porte sur l’exposition programmée du 9 novembre 2020 au 14 février 2021, « Les origines du monde. L’invention de la nature au siècle de Darwin ». Alors que l’on aurait pu craindre une morosité en termes de demandes de prêt dans un paysage post-épidémie avec des déplacements encore difficiles, le musée envisage de solliciter 45 institutions dans 12 pays différents ! L’Allemagne et le Royaume-Uni se taillent la part du lion – 10 prêteurs chacun –, mais il faudra aussi acheminer de précieux manuscrits, cornues ou pipettes depuis les États-Unis, Israël ou la Norvège. Ce sera l’occasion de découvrir des fonds moins connus, comme ceux des universités d’Iéna ou de Manchester, du Musée Sedgwick des sciences de la terre (Cambridge), de l’Institut royal des sciences naturelles de Bruxelles ou du Musée océanographique de Monaco. Comment vaincre les maladies, comme mieux comprendre le vivant, comment s’immuniser : jamais la science n’a autant été au cœur du discours général. Un effort justifié pour une exposition qui résonne avec nos préoccupations…
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