« Notre modèle économique, ce sont les lecteurs, il faut rester confiant. »
Alexandre Curnier, fondateur de la revue NOTO
« Avec le prochain numéro de NOTO, nous célébrons nos cinq ans – après la publication de notre premier livre, Pour l’intelligence des poètes, de Françoise Frontisi-Ducroux, et une exposition à Toulouse, "Nous ne savions pas ce que vos yeux regardaient". Nous venons de suspendre la production, car notre annonceur principal reporte son engagement en raison du Covid-19. Par conséquent, nous avons annulé notre commande de papier auprès de notre imprimeur français, pour pouvoir payer notamment nos graphistes et l’illustratrice invitée ; pour elles, l’impact est direct et sévère. La situation nous oblige à repousser le lancement de notre nouveau projet éditorial, La Nuit, mais aussi à différer, en raison de la fermeture des librairies, la sortie des livres que nous nous apprêtions à publier, alors que cette nouvelle activité est un souffle économique pour l’indépendance et la pérennité de la revue NOTO.
Fragiles, nous le sommes par nature : les revues culturelles ne peuvent obtenir le statut d’information politique et générale, et donc bénéficier du soutien du ministère de la Culture. Les lecteurs nous accompagnent dans cette aventure, je suppose qu’ils comprennent la situation. Cependant, il va falloir tenir, alors que nous sommes un château de cartes. NOTO reste accessible en ligne librement, conformément à son action solidaire et son modèle dit "lyber". Dans notre 13e numéro, avec Des beautés que la terre a perdues, Paul…