Certains voulaient encore croire au miracle, comme les galeries dont c’était la première participation (par exemple, Ceysson & Bénétière), les habitués (comme gb agency, qui en était à sa 5e participation) ou les enseignes basées à Hong Kong, qui mêlent une dizaine d’acteurs locaux peu connus hors de l’île (10 Chancery Lane, Alisan, Blindspot, etc.), autant de membres du « top 20 » (Gagosian, Hauser & Wirth, Zwirner, Pace, Perrotin, White Cube, Lévy Gorvy, Massimo de Carlo et Lehmann Maupin, ces deux derniers figurant au comité de sélection) ou des noms en pleine ascension comme Édouard Malingue. Le comité local des galeries avait fait le forcing pour rappeler combien l’événement était important pour l’économie locale.
Le tournant du 4 février
Mais le premier décès par coronavirus à Hong Kong, rendu public mardi 4 février, puis l’annonce mercredi de 30 nouveaux cas dans un paquebot de croisière dans le port et la quarantaine systématique imposée depuis la Chine continentale, ont douché les derniers espoirs. Plusieurs compagnies aériennes avaient déjà annoncé la réduction ou l’interruption de leur trafic vers Hong Kong, comme American Airlines, United Airlines, Air India ou Vietnam Airlines. Les organisateurs, dont le dernier communiqué remontait au 31 janvier (jour où l’OMS avait décrété pour la sixième fois seulement de son histoire l’urgence sanitaire mondiale) – une éternité dans une situation où le comptage des cas se faisait quasiment heure…