Qui a dit que la Suisse devait, en termes de foires d’art contemporain, se limiter à Bâle ? C’est pourtant ce que l’on supposait tant la domination de la grand-messe d’Art Basel semblait interdire toute vie à son ombre. Le succès discret, mais réel, d’artgenève prouve le contraire et c’est une bonne nouvelle. Dans un monde que l’on croyait limité à quelques autoroutes de l’information, à quelques brands universels, voici qu’un autre rythme est possible. Moins d’exposants, davantage d’espace et de temps, un soin particulier aux expositions, une cour intelligente auprès des musées, fondations et collectionneurs des cantons limitrophes : la recette a pris, a trouvé son public. Le plus étonnant est qu’il ne s’agit pas de marchands de deuxième division mais de calibre identique à ceux des grandes foires – en partie les mêmes d’ailleurs –, qui y trouvent parfaitement leur compte. On l’appellera la formule genevoise…