« Tant qu'obéir aux lois importera plus que suivre nos cœurs, je serai féministe ». Après la condamnation, le 30 septembre, de la journaliste marocaine Hajar Raissouni à un an de prison ferme pour avortement illégal, la maxime, affichée sur la façade du musée Mohammed V, redoublait d'intensité. L'œuvre textile de l'artiste autrichienne Katharina Cibulka n'avait pourtant pas été créée en réponse aux événements : « J’ai obtenu ces phrases après avoir interviewé plusieurs femmes. J’ai fait en sorte que les affirmations restent générales afin d’appeler à la sensibilité du maximum de personnes », explique-t-elle. Dans un tel contexte, la première biennale de Rabat constituait une lueur d'espoir : son commissaire Abdelkader Damani (directeur du FRAC Centre-Val de Loire et de la biennale de Bamako en…
Biennale de Rabat, une douce subversion
La première édition de la biennale d'art contemporain, qui s'achève le 18 décembre, a osé la provocation d'un casting uniquement féminin.