Comme Monet, il a peint des paysages ; comme Pissarro, des ports ; comme Degas, des jeunes filles ; comme Sisley, des sous-bois… mais il n’a aucunement leur notoriété. Bien qu’on puisse le rattacher au sens large à l’école impressionniste, l’artiste néerlandais Willem Bastiaan Tholen (1866-1931), très ancré dans son pays (il a passé presque toute sa vie à La Haye et cherchait son inspiration dans les canaux, les tourbières, les jeux d’ombres dans les ruelles étroites), n’a jamais eu l’honneur d’une exposition en France. L’oubli est réparé grâce à cette rétrospective qui puise aussi bien dans les collections publiques (La Haye, Dordrecht, Gouda) que privées. Comme certains postimpressionnistes tels Maximilien Luce, Tholen a accordé une attention particulière au monde du travail et aux petites gens, comme le montrent ses vues d’abattoirs, de femmes faisant la vaisselle dans un ruisseau ou de chantiers de construction qui donnent une image vivante des Pays-Bas au tournant du siècle.
« Willem Bastiaan Tholen, un impressionniste néerlandais (1879-1931) »
Fondation Custodia, 121, rue de Lille (75007), jusqu’au 15 décembre
fondationcustodia.fr