Cela n’a pas été facile, mais les visas ont pu être obtenus grâce au concours du musée. Six artistes étaient là le jour du vernissage représentant la jeune scène afghane, traversée par un souffle créatif, surgi d’entre les décombres après la chute des Talibans en 2001. Nés entre 1960 et 1995, ils sont les enfants du conflit et ont pour la plupart connu l’exil, partis vers le Pakistan ou l’Iran, au moment de l’invasion soviétique en 1979 et de la guerre civile, fuyant la progression de l’islamisme et son apogée entre 1996 et 2001 sous le régime des Talibans.
Le tournant de Bâmiyân
À cette époque, l’art n’a pas lieu d’être, ce dont témoigne la destruction des grands Buddhas de Bâmiyân, acte d’anéantissement de la culture afghane mais aussi de la communauté chiite des Hazaras dont c’est la région. « Nous n’avons pas voulu faire de quotas dans l’exposition, mais il n’y a rien d’étonnant à ce que la majorité des artistes aujourd’hui soit de jeunes hommes hazaras », explique…