Expositions en plein air, notamment sur le mur de l’ambassade de France, à l’Institut français du Cambodge (le principal partenaire) et dans divers lieux de la ville : la 10e édition de Photo Phnom Penh 2019 (jusqu’au 24 novembre) propose une nouvelle fois un regard croisé entre des photographes asiatiques et européens. Fondée par Christian Caujolle qui en assure la direction artistique, cette manifestation a permis de révéler nombre d’auteurs, notamment grâce à un programme de résidences à l’invitation du festival ImageSingulières (Sète). Parmi les Cambodgiens présentés cette année, Kong Vollak est emblématique de cette génération née après le régime khmer rouge, qui demeure hanté par le passé et l’absence de mémoire. Comme pour la raviver, ce photographe de 36 ans se réapproprie des images tirées d’albums de famille datant des années soixante – soit la décennie précédant le génocide : sa façon de réconcilier passé et présent.
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