L’Afrique est sur le devant de la scène – enfin, pourrait-on dire ! Des artistes qui commencent à tutoyer les sommets aux enchères ; des biennales où ils brillent, chez eux à Rabat, Lubumbashi ou Dakar, mais aussi, plus loin, comme à Venise (avec les pavillons du Ghana et de Madagascar, notamment) ; et des foires toujours plus nombreuses qui les mettent en avant. AKAA fait partie de cette génération de nouveaux rendez-vous décomplexés, défricheurs, où les quelques valeurs sûres (admettons-le, trop peu d’artistes africains sont connus du grand public) se mesurent à la très nombreuse génération montante. Dans cette 4e édition, les galeries elles-mêmes sont jeunes et plutôt audacieuses : 13 des 43 exposants ont moins de 2 ans d’existence. Il faudra certes que leur enthousiasme leur permette de s’ancrer dans le paysage mais cela donne une fraîcheur que l’on ne voit pas ailleurs. En revanche, une tendance suit celle des grandes foires : l’importance des solo shows (un tiers du total). Un choix d’autant plus légitime que le regard doit s’habituer à ces nouveaux talents dont certains risquent d’exploser dans les prochaines années…