Photographe français des plus connus, exposé de manière régulière dans les institutions (au Grand Palais, à la Fondation Cartier, actuellement au Val-de-Grâce), Raymond Depardon n’avait curieusement jamais vraiment collaboré avec une galerie (à l’exception de la galerie Magnum, émanation de l’agence). C’est chose faite après l’accord conclu avec RX à Paris. « Nous étions en discussion depuis près d’un an, explique Éric Dereumaux, le directeur. La relation s’est nouée grâce à un dialogue initié par Philippe Séclier, autour d'une réelle collaboration et surtout d'une représentation de l'artiste par la galerie. » La première exposition, qui ouvrira le 16 novembre, présentera sa série sur la ferme familiale du Garet, extraite de la mission de la DATAR. Ces vues de l'intérieur et de l'extérieur d’un lieu très cher au photographe seront proposées entre 8000 et 25 000 euros. « Chacune des œuvres sera numérotée, toutes seront des tirages d'époque, certaines en pièce unique. » Parfois à la limite de l'abstraction, elles illustrent un basculement du regard sur l’œuvre de Depardon, du reportage vers la photographie plasticienne.