Avec pour titre Oldenburg et van Bruggen, la sculpture comme subversion de l'architecture (1981-1997), on pouvait craindre un essai dense, obscur, voire indigeste. Il n'en est rien. Avec talent, Éric Valentin décortique quelques oeuvres imaginées par ce couple d'artistes pour l'espace public. Mais là où le commentaire se révèle passionnant, c'est dans sa capacité à rendre intelligible la charge critique de ces réalisations. Or, cette dernière mène un combat sur plusieurs fronts. D'un coté, elle cherche à réenchanter les espaces urbains neutres et anonymes qui parsèment les États-Unis. Dans le même temps, la dimension carnavalesque et grotesque de l'art d'Oldenburg se veut une…