Le musée d'Orsay joue une fois de plus la carte pluridisciplinaire avec sa nouvelle exposition, « Misia, Reine de Paris ». L'institution ne se concentre ni sur une artiste, ni sur un courant mais sur une personnalité peu conventionnelle, qui traversa la sphère artistique parisienne de la Belle Époque et des Années folles. La polonaise Marie Sophie Olga Zénaïde Godeska (1872-1950), dont seul le surnom de Misia passa à la postérité, était tout à la fois la muse des Nabis, la mécène des Ballets russes, et l'épouse en troisième noce de l'artiste José Maria Sert [qu'expose actuellement le Petit Palais, à Paris (lire notre édition du 24 avril 2012)]. Plus qu'une biographie linéaire, l'exposition déploie un univers intellectuel peuplé de créateurs de toutes…