Voilà la version safari du monochrome : à première vue, on n'aperçoit dans la galerie que des surfaces planes d'une couleur plus ou moins uniforme. Mais, à bien y regarder, un certain velouté de la matière étonne ; puis se décèlent de bizarres raccommodages dans la toile. Et l'on comprend quand les galeristes daignent retourner les oeuvres, pour dévoiler leur verso : apparaissent alors rayures de zèbre, poils de nubuck ou écailles de poisson. Peinture taxidermisée, cette série servie par un accrochage impeccable fait ainsi la jonction entre le musée et l'histoire naturelle, en inversant le processus et révélant ce que l'on cache d'ordinaire. Ces Undercuts, ou contre-dépouilles, sont accompagnés d'un lustre en céramique : il…