« Nous devons être à la pointe en matière de vetting »

Mathias Ary Jan

Pourquoi le vetting est-il si important aujourd’hui ?

Il y a beaucoup de salons à travers le monde et nous nous devons d’avoir une transparence irréprochable car c’est ce que demande le marché. Nous avons effectué un premier changement radical il y a deux ans en retirant aux exposants la possibilité de faire partie des commissions de vetting. Celui-ci est désormais assuré par des experts indépendants et bénévoles, conservateurs et membres de syndicats tels la CNE (Compagnie nationale des experts) et le SFEP (Syndicat français des experts professionnels en œuvres d'art & objets de collection).

De quels instruments disposez-vous ?

Nous avons à disposition pendant les deux journées de vetting un laboratoire qui permet d’effectuer des analyses scientifiques sur le champ. Pour cette édition 2019, nous avons aussi conclu un partenariat avec l’Art Loss Register, pour assurer la plus grande traçabilité des objets – une autre exigence croissante des collectionneurs.

Quels stands sont « vettés » et comment gérez-vous les conflits potentiels ?

Tous les stands le sont, ce qui représente entre 3000 et 5000 objets selon les éditions. En 2017, nous avons eu quelque 70 objets recalés, et seulement la moitié en 2018, ce qui prouve la qualité de ce système vertueux. Nous avons institué cette année un collège, constitué de trois personnalités – Michel Maket, président du SFEP, Armelle Baron, présidente de la CEDEA (Confédération européenne des experts d'art), et Marion Fagegaltier, coordinatrice de la commission d'admission des œuvres –, chargé de faire si nécessaire la médiation entre experts et exposants.