La Tour Eiffel en ligne de mire… Dès l’entrée du Grand Palais éphémère, les collectionneurs ont pour perspective, tout au bout du Champ-de-Mars, ce symbole ultime de Paris comme pour rappeler, entre deux émerveillements à travers les 110 stands d’exception, que la capitale française restera à tout jamais celle des arts. Le marché parisien reprend en effet de la vigueur et FAB Paris, avec ses 20 spécialités échelonnées sur 2 000 ans, en est tout à la fois le vecteur et le reflet. « Il était essentiel de construire un grand salon de référence à Paris, la France représentant actuellement 60 % du marché européen, confirme Mathias Ary Jan, président du SNA. À l’heure où certains salons, comme Masterpiece London, sont en grande difficulté, nous sommes heureux que FAB Paris traduise ce dynamisme. »
Cette seconde édition, à la scénographie sobre signée Sylvie Zerat, remplit ses promesses avec 25 % d’exposants de plus que l’édition passée au Carrousel du Louvre. « Pour accompagner cette croissance, nous avions l’ambition d’attirer des galeries étrangères qui comptent pour un tiers des exposants, et de renforcer certaines spécialités, essentielles pour faire de ce salon généraliste une pleine réussite » précise Louis de Bayser, président de FAB Paris. Quarante-et-une galeries font leur entrée dont les américaines Tenzing spécialisée dans l’art bouddhique himalayen, Art Passages dédiée à l’art oriental et Demisch Danant qui vient défendre le mobilier et les arts décoratifs du XXe siècle aux côtés de deux autres éminentes nouvelles venues, françaises cette fois, la galerie Anne-Sophie Duval qui vient de fêter ses 50 ans, et Alain Marcelpoil, spécialiste du designer André Sornay. Parmi les secteurs renforcés, les arts premiers, déjà très bien représentés, s’enrichissent de la venue de Bernard de Grunne, Lucas Ratton, Schoffel de Fabry et Yann Ferrandin. L’art moderne prend aussi une belle place à travers plus d’une vingtaine de marchands dont Aktis, Helene Bailly, A&R Fleury, Loeve&Co, Najuma et Zlotowski, nouveaux entrants. Le département archéologie s’étoffe également grâce à l’arrivée de Jean-David Cahn, Antonia Eberwein et Cybèle. Les poids lourds de l’art ancien sont pour leur part rejoints par les galeries Neuse, Ana Chiclana et Van Der Meij. Sans compter les marchands aux objets d’art exceptionnels tels Christopher Kende avec l’orfèvrerie, Florian Kolhammer avec l’Art nouveau, ou Jean-Christophe Charbonnier avec les armures japonaises. « Nous avons aussi développé les domaines de la sculpture ou de la bibliophilie et fidélisé nos galeries représentant la gravure, la tapisserie, l’art contemporain et la joaillerie, se félicite Hélène Mouradian, directrice de l’Agence d’Événements Culturels organisatrice. Chaque stand a sa patte, son âme. L’an prochain, au Grand Palais, nous espérons accueillir autour de 130 galeries, soit une nouvelle progression de 25%. » Ces changements successifs de lieux s’avèrent en effet positifs pour FAB Paris qui grandit ainsi de façon sereine. « Ce salon met en avant le savoir-faire, non seulement des marchands, mais aussi de tout un écosystème de très grande qualité (transporteurs, encadreurs, restaurateurs…) qui participe à la vitalité du marché parisien, ajoute Louis de Bayser. Cet atout considérable contribue à démarquer la place de Paris. »