Institué en 1537 sous François Ier, le dépôt légal permet de collecter chaque document édité, imprimé, produit ou importé en France. Tous les ans, la BnF en publie un bilan rassemblant livres, périodiques, documents cartographiques, partitions, documents graphiques et photographiques, phonogrammes et vidéogrammes, documents multimédias multisupports, documents électroniques et sites web. Le compte-rendu 2018 met en évidence une production imprimée toujours croissante : 82 313 livres contre 74 818 il y a cinq ans et 66 586 seulement en 2009. On assiste à une montée en puissance de l'autoédition : dans le domaine des partitions, elle représente désormais un quart du total et, de manière plus symbolique, l'auteur qui a le plus publié dans le secteur jeunesse (Elizabeth Barféty, 64 livres) l'a fait sous cette forme. Dans le domaine artistique, les estampes sont un parent pauvre : seulement 253 dépôts (contre 443 en 2017), mais il faut dire que le développement constant des tirages uniques empêche parfois de céder un exemplaire à l'administration. Quant aux livres d'artiste, c'est une goutte d'eau dans l'océan du dépôt légal et qui se contracte même : 92 en 2017, 70 en 2018...
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