Sa création, en 2015, a permis à Arco Madrid de répondre aux demandes de ses exposants – qui réclamaient une foire dans le pays voisin – mais aussi de consolider sa place centrale sur le marché ibérique. Fidèle aux marques de fabrique de la foire – sa section « Projects », consacrée aux solo shows, ou la section « Focus », qui mettait cette année le projecteur sur l'Afrique en invitant six galeries du continent – Arco Lisbonne s'est construit sa propre identité en préservant sa taille humaine (70 exposants, contre plus de 200 à Madrid) qui lui confère une « ambiance à la fois professionnelle et détendue », selon sa directrice Maribel López. Des atouts qui sont renforcés par son cadre, une ancienne usine à cordes du XVIIIe siècle, au sein de laquelle la déambulation est à la fois agréable et intuitive, grâce à son plan linéaire. « Je n'aime pas trop parler de "boutique fair" pour décrire Arco Lisbonne, car on imagine une foire impeccable, lisse, peut-être même un peu prétentieuse, ce qui n'est pas le cas ici : il s'agit d'une foire décontractée. Il n'y a qu'à regarder l'architecture industrielle du lieu », note-t-elle.
Arco Lisbonne : la greffe portugaise a bien pris
Si elle a pratiquement doublé son nombre d'exposants depuis sa première édition, la foire Arco Lisbonne, qui a fermé ses portes dimanche, reste un rendez-vous à taille humaine et à l'atmosphère détendue, dont les standards de qualité n'ont rien à envier à sa grande sœur espagnole.