Le Quotidien de l'Art

Marché

Paul Neagu

Paul Neagu
Paul Neagu, "Human Collector 392 Cells", 1969, dessin sur papier calque sur toile, 31.2 x 25 cm.
Photo Stefan Sava/Courtesy of Ivan Gallery/Estate Paul Neagu, All Rights Reserved, DACS.

Dans le Bucarest des années 1960, Paul Neagu s’essaie clandestinement à la peinture abstraite et moderniste, en rupture avec l’art communiste officiel. Mais c’est à la fin de la décennie que l’artiste trouve sa propre voie en créant un ensemble d’objets dits « tactiles », où le toucher, voire le goût, prévalent sur la vision. Nommé professeur à Londres, où son enseignement influence toute une génération de sculpteurs britanniques (Caro, Gormley, Kapoor), Paul Neagu donne un nouveau souffle à ses recherches avec la série Anthropocosmos. Mêlant dessin et peinture à l’huile, ses œuvres s’intéressent à la constitution de l’homme et à sa place dans l’univers, en le représentant comme un complexe réseau de cellules. Autre pan important de la carrière de Neagu : ses performances, qui décrivent trois niveaux de conscience chez l’individu et dans la société : une part instinctive, et un système rationnel dont l’artiste se libère grâce à des mouvements circulaires inspirés des rituels ascétiques soufis (Going Tornado). 

Paul Neagu, "Preparing Going Tornado", 1975, photographie noir et blanc, 50 x 40 cm.
Paul Neagu, "Preparing Going Tornado", 1975, photographie noir et blanc, 50 x 40 cm.
Courtesy of Ivan Gallery/Estate Paul Neagu, All Rights Reserved, DACS.
Paul Neagu, "Anthropocosmos",
1973-1988, huile sur toile,
140 x 130 cm.
Paul Neagu, "Anthropocosmos",
1973-1988, huile sur toile,
140 x 130 cm.
Photo Stefan Sava/Courtesy of Ivan Gallery/Estate Paul Neagu, All Rights Reserved, DACS.

Article issu de l'édition Hors-série du 25 avril 2019