Passé la cinquantaine, on pourrait lever le pied, se mettre en préretraite… Pour Art Brussels, cela ne semble pas être à l'ordre du jour. Car si elle accueille son 41e cru, la foire est en réalité bien plus ancienne, lancée en 1968 sur un rythme biennal. Cette longue expérience donne de bonnes intuitions sur le traitement de la « fair fatigue », syndrome menaçant quand on sait qu'il se tient en moyenne une foire par jour dans le monde, sur un modèle assez immuable (des allées et des stands…). Comme en cuisine, le secret tient dans le bon mix d'ingrédients : une dose de galeries incontournables, une dose de nouvelles venues, le tout assaisonné d'épices sous forme de prix, parcours de sculptures ou talks. Mais il faut aussi que le contenu des stands soit à la hauteur ! A cet égard, le développement de solo (ou duo) shows, avec leur lot de redécouvertes, nous semble une voie obligée. Art Brussels, avec près de la moitié de ses 165 exposants obéissant à ce modèle, se place en tête de peloton. C'est une prise de risque non négligeable pour les galeries, qui jouent leur succès sur un seul nom. Mais la durabilité est à ce prix…