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Indrikis Gelzis

Indrikis Gelzis
Indrikis Gelzis, "90 - 60 - 90", 2018, acier plat, acier rond, polyéthylène noir, 150 x 100 x 6 cm.
Courtesy Indrikis Gelzis et Cinnamon.

Les sculptures murales du jeune artiste letton Indrikis Gelzis mettent en crise les oppositions entre humain et machine, mais aussi entre figuratif et abstrait. L’artiste commence par dessiner ses formes avec un outil digital utilisé pour la modélisation de graphiques, avant de les transférer au graphite pour les matérialiser ensuite dans des formes minimales d’acier. Les lignes peuvent évoquer des graphiques du marché boursier ou l’analyse d’informations personnelles. Si l’abstraction minimale semble ici associée à des cartographies de données, cette rationalité sera mise en tension avec sa matérialisation en acier soudé, gravé à la patine noire. En y cousant des tissus, l’artiste introduit une dimension tactile, évocatrice du corps et de gestes, tout en faisant glisser les formes abstraites, la technologie et les systèmes de calcul vers des figures sans tête, pouvant en réalité être des souvenirs de rencontres sexuelles.

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