Art Brussels, 40 éditions de collectionneurs fidèles

Le déménagement de la foire il y a deux ans n'avait pas été au goût de tous. Certains craignaient de voir l'imposant hall art déco d'Heysel, excentré et moins accessible que l'emplacement central de Tour & Taxis, vide de monde. Mais après une première édition test réussie, les doutes se sont vite estompés. « La foire est plébiscitée par un grand cercle de collectionneurs et de professionnels, qui ont grandi avec elle et la soutiennent dans son évolution », explique sa directrice, Nele Verhaeren, avec un sticker en forme de cœur sur sa poitrine, pour signifier son soutien au monde de l'art belge, écœuré par le projet de loi visant à relever le taux de TVA à l’importation de 6 % à 21 %. Un peu partout dans les allées, les vestes et les manteaux parés des petits autocollants se font des clins d'œil, comme pour dire : on est là et on restera. En quarante éditions, la deuxième plus ancienne foire d'art contemporain du monde [fondée en 1968, la manifestation, initialement baptisée Foire d’Art Actuel / Actuele Kunstmarkt s'était tenue tous les deux ans jusqu'à son rachat en 1997 par Artexis (aujourd'hui Easyfairs), année de son changement de nom et de temporalité, ndlr] a tenu tête à plus d'un défi : alertes et attaques à la bombe en 1979 et en 2016, nuages de cendres dans les années 2010 empêchant le vol d'avions, boom de jeunes foires en Europe attirant la concurrence, pandémie de Covid... De quoi consolider sa confiance en son ADN, défini notamment par ses collectionneurs locaux qui, pluie…