Gary Snell, un Américain poursuivi pour avoir reproduit des œuvres de Rodin à partir des moules originaux et pour les avoir vendues comme des originaux, a été condamné mercredi par la cour d'appel de Paris à un an de prison avec sursis et à 15 000 euros d'amende. Snell avait obtenu les plâtres de la fonderie Rudier par l'intermédiaire du galeriste parisien Robert Crouzet, qui a été également condamné (4 mois de prison avec sursis) pour complicité de contrefaçon. Gary Snell, Gruppo Mondiale (la société de commercialisation de Snell) et Robert Crouzet devront aussi payer solidairement 500 000 euros au musée Rodin en dommages et intérêts. La plainte initiale du musée Rodin, pour escroquerie et contrefaçon, remontait à 2001. À l'occasion d'un premier procès, en 2014, le tribunal correctionnel de Paris s'était déclaré incompétent et le parquet avait fait appel. Le Baiser, le Penseur ou la Main de Dieu figuraient parmi les œuvres reproduites, au nombre de 1700 selon certaines estimations, pour un chiffre d'affaires de près de 70 millions d'euros. L'avocat de Gary Snell n'a pas exclu un pourvoi en cassation.