Selon le directeur de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA), Éric de Chassey, des mesures pour améliorer l’enseignement de l’histoire des arts sont en cours de négociation aux ministères de l’Éducation et de la Culture. Le 15 février, la directrice de l'École du Louvre, Claire Barbillon – qui n'a pas souhaité s'exprimer – remettait à cet effet au ministre de la Culture un rapport relatif à l’amélioration de la formation des professeurs dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation. Ce point constitue en effet la première ombre au tableau de la réforme de 2008. Cette dernière rendait l’histoire des arts obligatoire au primaire, au collège et au lycée. Surtout, elle donnait la responsabilité de son enseignement non pas à des historiens d’art, mais aux professeurs d’histoire-géographie, de philosophie, de sciences, de techniques, de langues vivantes, de français, de sport…
L’histoire des arts n’est en fait pas une discipline en soi, mais plutôt un enseignement transversal dilué dans les disciplines déjà en place. Il n’occupe pas de plage horaire précise dans les emplois du temps et s’intègre au sein des programmes des autres matières (sans qu’il ne soit systématiquement mentionné). En arts plastiques et en musique, les professeurs sont censés consacrer la moitié de leur temps à l’histoire des arts ; en histoire-géographie, un quart. Hormis ceux en charge des cours de spécialité au lycée, ils ne sont pas tenus d’avoir suivi des formations en histoire des arts pour l’enseigner. D’ailleurs, ces dernières se font bien rares.
Des modules ont été créés à la marge et en partenariat avec les DRAC, rectorats et Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). Pour ceux qui souhaitent se former sur le tas, les opportunités sont très inégales. Initiée par…