Élevé en Espagne, installé dans le Sud de la France, Pablo Valbuena était destiné à s'éprendre de la lumière. « Il est vrai que la lumière du Sud, consciemment ou inconsciemment, a sûrement eu une influence sur ma façon de regarder », nous confie-t-il. À l'occasion de sa première exposition monographique en France, l'artiste la fait filer en fusée, le long de l'allée centrale du Centquatre, valser dans la pénombre, virevolter sur elle-même... Sous l'intitulé « Si le temps est un lieu », l'exposition offre une vision d'ensemble de son travail, dont on connaissait surtout l'installation lumineuse et sonore Kinematope, installée dans la gare d'Austerlitz lors de la Nuit blanche 2014. On y découvre un artiste amoureux des pièges de la perception qui prend goût à brouiller les limites entre le réel et le virtuel. Car Valbuena, architecte de formation, a avant tout souhaité éveiller les différentes potentialités de l'espace : « À Madrid, l'absence de nuages et de ciel dégagé provoque des ombres nettes et des contrastes extrêmes. Cette relation plus marquée entre la lumière, l’ombre et la géométrie facilite, selon moi, la relation entre la temporalité et l’espace », explique-t-il. Après tout, comme le rappelle l'artiste, le soleil est la première montre...
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