Fortement médiatisées, les plateformes de crowdfunding ne sont que la face émergée de l’iceberg des intermédiaires en mécénat. Dans l’ombre, de nouveaux acteurs sont nés récemment : les cabinets de conseil et de stratégie en philanthropie. La liste est longue : Alterm (2004), Fourreau & associés (2007), Co-Influence (2010), Ad Limina (2013) ou encore Hopening (né en 2016 de la fusion d’Optimus et Excel), qui vient de racheter le site de mécénat participatif Commeon. Ces agences ne se contentent pas de réunir l’argent escompté, mais proposent un large panel de services (expertise, audit, création d’outils ad hoc type cercles de mécènes, prospection…). « Répandu en Angleterre ou en Suisse, le conseil en philanthropie a fait ses premiers pas en France auprès des particuliers », analyse Xavier Debendère, qui a fondé le cabinet Aldus Leaf en 2014, suite aux demandes de mécènes alors qu’il était chargé des relations extérieures de l’université catholique de Lille. « J’ai vu évoluer le besoin des épargnants fortunés. Quand ils ont assuré leur avenir et celui de leurs enfants, ils cherchent à donner du sens et à s’inscrire dans la pérennité,…
L’essor spectaculaire des cabinets de philanthropie
Les cabinets de conseil en philanthropie bourgeonnent depuis quelques années. D'abord destinés aux mécènes fortunés, ils font désormais leur entrée dans les musées. Sont-ils des intermédiaires de plus surfant sur la mode du mécénat ou reflètent-ils un changement plus profond ?