« Le Getty Conservation Institute et les autorités égyptiennes viennent d'achever l'étude la plus approfondie de la tombe depuis sa découverte par Howard Carter en 1922 », précise l'institut basé à Los Angeles. Le projet a commencé en 2009, l'année même où a été prise la décision de réaliser une réplique de la tombe de Toutânkhamon, juste à côté de la maison de Carter (accessible depuis 2014). La question principale de cette étude concernait ces tâches brunes répandues sur les peintures murales de la chambre funéraire et que « personne n'a jamais réussi à expliquer », rappelle l'incontournable Zahi Hawass, l'ancien secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes. Aucune autre tombe de la Vallée des Rois ne présente ces mêmes attaques microbiologiques. Les analyses scientifiques et les comparaisons avec les photographies réalisées à l'époque de Carter (agrandies à l'échelle 1) montrent que ces tâches brunes n'ont pas évolué, mais qu'elles ont traversé la couche picturale, rendant ainsi impossible toute intervention sans endommager la peinture elle-même. Un nouveau système de ventilation et de traitement de l'air devrait stabiliser le taux d'humidité et de dioxyde de carbone, des barrières empêchent désormais le public de toucher ces bijoux du patrimoine égyptien.